L’île du Pilier, l’île oubliée de Vendée

C’est un îlot quasiment inconnu de 600 mètres sur 150 situé à moins de 5 km au nord-ouest de Noirmoutier. On peut y accoster et s’y promener à pied en respectant bien entendu la faune et la flore.


carte postale Gaby, années 1960

Aujourd’hui inhabité, cet îlot rocheux a connu plusieurs tentatives d’installation au cours des siècles : des moines de Saint-Bernard au 12ème siècle, des corsaires et des pirates aux 16ème et 17ème siècles chassés par des soldats de marine qui tentèrent à leur tour de s’installer dans un fortin circulaire au 18ème et finalement des gardiens de phares au siècle dernier. Tous ont renoncé face aux conditions de vie rudes et difficiles de l’île sauvage.

le fortin-sémaphore actuellement et son fossé tout autour

le nouveau phare de 1877 aujourd’hui automatisé et l’ancien de 1827

Pour accéder à cette île pleine de charme, il existe en saison des navettes quotidiennes à partir du port de l’Herbaudière (Noirmoutier) ou Pornic. Une belle idée de balade à pied pour découvrir les falaises abruptes de la côte ouest et les plages de sable fin à l’est. On peut aussi y accéder avec son propre bateau.





Tous nos remerciements à Emmanuelle et Joël Jalladeau pour leur aide et pour les photos. 
Voici le lien pour de plus amples renseignements sur l’île du Pilier : 

Grands personnages de Vendée : Saint Philbert, évangélisateur et fondateur

Né dans le Gers en 616, Philibert (orthographe originale), encore adolescent, fut élevé à la cour du roi Dagobert. Il renonce aux biens familiaux,  se fait moine et fonde d'abord le monastère de Jumièges puis celui de Noirmoutier. 

 
statue de Saint Philbert à Beauvoir-sur-Mer

Il envoie également quelques moines fonder la cité de Luçon et son abbaye. La cathédrale actuelle du 12è siècle est d'ailleurs construite sur les ruines de cette abbaye détruite au 9è siècle par deux invasions normandes.

 
Le cloître de la cathédrale de Luçon

Sur l'île de Noirmoutier, bien qu'il existe déjà une petite communauté chrétienne près du village du Vieil, Philbert évangélise et transforme cette île pauvre et faiblement peuplée : irrigation, voies de communication, aménagement agricole, exploitation du sel, commerce portuaire...

Plage sauvage à l'ouest de l'île

Tout au nord de l'île on peut encore voir dans les rochers et au-dessus de la Plage des Dames la grotte Saint-Philbert aimait se retirer et méditer face à l'océan (photos ci-dessous). 

C'est ici que Philbert mourut en 684.

Statue en bronze érigée en 1936 pour fêter le 1100è anniversaire du passage des reliques à Beauvoir-sur-Mer

Deux siècles plus tard, les Vikings envahissent l'île et détruisent le monastère. Le corps de Philibert est alors transporté en toute discrétion et mis à l'abri à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, à Cunault puis enfin à Tournus où il se trouve encore. La première étape de ce périple fut Ampennum (ancien nom de Beauvoir-sur-Mer) ou Philbert avait fondé un prieuré. L'église actuelle est construite à l'emplacement de cet ancien prieuré.

L'église Saint-Philbert de Beauvoir-sur-Mer, classée aux Monuments Historiques, date du 11è siècle

A Noirmoutier, à côté du château, la chapelle primitive de l'église Saint-Philbert qui avait servi de tombeau fut transformée en crypte et l'on y installa un cénotaphe (un tombeau vide sans corps). En 1865, les moines de Tournus offrirent deux reliques pour la crypte, une côte et une vertèbre.

Toutes les photos ci-dessus ont été prises par nos soins. Merci de nous contacter pour toute utilisation.

© Photos de Vendée, février 2024

Phares et feux de Vendée

C'est une idée de balade originale et passionnante : les phares et les feux de Vendée du nord au sud. Un patrimoine à découvrir grâce aux nombreux panneaux installés et de magnifiques photos à réaliser ! Attention car ces phares ne sont ouverts généralement que  pour les Journées du Patrimoine, sauf le Grand Phare de l'île d'Yeu qui est visitable d'avril à septembre.

Toutes les photos ont été prises par nos soins, merci de nous contacter en cas d'utilisation.

 Exemple de plaque que vous croiserez au pied des phares

La construction des phares sur les côtes vendéennes ne date que du 19è siècle. Auparavant les marins se repéraient grâce à des édifices construits en hauteur et donc visibles de loin comme l'église Saint-Nicolas de la Chaume ou la petite chapelle de la Meule sur l'île d'Yeu (ci-dessous).

En 1724, il est décidé d'allumer un feu tous les soirs au sommet de la Tour d'Arundel à la Chaume (ci-dessous) visible à 7 km. Ce sera le seul éclairage sur la côte vendéenne pendant un siècle !

Le premier grand phare est implanté sur l’île du Pilier (au large de Noirmoutier-en-l’Île) en 1827. Il mesure 34 mètres de haut et a une portée de 29 milles (environ 54 km). Une première tour cylindrique de 29 mètres fut construite puis remplacée par une autre, plus haute et plus puissante en forme de tronc de pyramide, en 1876. Très rapidement suivent d'autres phares et feux sur les deux îles vendéennes Yeu et Noirmoutier.

© carte postale début 20è, éd. Couillon

La Maison-Phare de la Pointe des Dames sur Noirmoutier (1867)

 
Phare de la Jetée à Port-Joinville (Ile d'Yeu) doté en 1932 d'un feu à 3 occultations
 
En 1861, au large des Sables d'Olonne, on construit le phare des Barges. Plus d'un siècle plus tard, en 1968, on construira en face de celui-ci le Phare de l'Armandèche. Automatisé dès sa création, il s'agit du dernier grand phare construit en France. Il mesure 39 mètres !
 
 
Aux 19è et 20è siècles, les communes de la côte vont se doter de feux et de phares : Bouin, Beauvoir-sur-Mer, les Sables d'Olonne, Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Gilles Croix-de-Vie, La Tranche-sur-Mer...
 
Le Grand Phare (Phare du Gabio) à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (1875)
 
La Tour Joséphine à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (1850)

Le Phare Vert de la petite jetée aux Sables d'Olonne (1825)

Le Feu de Grosse Terre à Saint-Hilaire-de-Riez (1972) mesure 17 mètres

A La Barre-de-Monts, le feu de Fromentine à la lisière de la grande forêt de Monts est une tourelle métallique issue d'un brevet des ingénieurs Gustave Eiffel et Louis Sautter. Il est toujours en fonctionnement.

Le Feu de Fromentine (1915)
 
Il existe encore de nombreux autres phares et feux en Vendée, n'hésitez pas à nous envoyer vos photos, nous pourrons les publier. Bonnes balades !

© Photos de Vendée, Christophe et Anne-Marie, février 2024

La beauté des ânes

L'élevage des ânes en France se situe essentiellement dans l'Ouest et dans le Centre. En Vendée, l'âne "fait partie du paysage", notamment avec le célèbre Baudet du Poitou et ses poils "emmêlés", mais d'autres races sont présentes.

Il fait aussi partie de la culture populaire et apparaît dans de nombreuses légendes vendéennes, comme celle de "la croix de l'Âne" à Vairé (cliquez ici pour la lire) ou celle d'Aizenay, le Pays des Ânes (ici).

© 2017-2023, blog Photos de Vendée

Passion passiflore

Bien qu'originaire des régions chaudes et tropicales de l'Amérique du Sud, quelques espèces de passiflores se sont bien implantées dans nos régions aux climats doux comme la côte Atlantique, du Pays Basque à la Bretagne et autour du bassin méditerranéen. On trouve facilement la Passiflora caerulea (ci-dessous) en Vendée.

En Amérique du Sud, les jésuites utilisaient cette fleur pour expliquer la Passion du Christ aux indigènes, certaines parties comme le pistil, la corolle et d'autres éléments ressemblant à une couronne d'épines ou bien au marteau et aux clous de la Crucifixion.

La plante est aussi appelée "clock-flower" (fleur-horloge) car la fleur peut rappeler le cadran d'une horloge. 

Les beaux fruits orangés sont comestibles mais sans véritable intérêt gustatif. Par contre, on utilise la passiflore en pharmacologie contre les maladies liées à la tension nerveuse et au stress.

© août 2023, blog Photos de Vendée

Humour : Cendrillon

 L'argument choc d'un vendeur de chaussures à Saint-Gilles-Croix-de-Vie :

© 2023, blog Photos de Vendée

Le lavoir de Vairé

 

La Vendée compte plus de 130 lavoirs. A Vairé, le lavoir du bourg, malheureusement abandonné à ce jour, se situe en contrebas de la rue Rabelais dans un des cinq jolis parcs de la commune, le parc de la Vrignaie. 

C'est un bel exemple de lavoir classique à deux bassins comme on en trouvait dans de nombreuses communes de France aux 19ème et 20ème siècles. 

© Esprit de Pays / topacki.com

Les lavoirs communs, construits en grand nombre  pour contrer les épidémies et la pollution industrielle, avaient aussi un rôle social. Interdits aux hommes, c'était un des rares lieux où les femmes pouvaient échanger confidences et commérages. D'où l'expression "laver son linge sale en famille", étant entendu qu'il s'agissait de la famille "élargie", c'est-à-dire le village ou le quartier.

Dans son livre "Le cheval d'orgueil", Pierre-Jakez Hélias utilise l'expression "journal parlé de la paroisse" !

Quelques lavoirs rencontrés au hasard de nos promenades : Apremont, le grand lavoir des Herbiers, l'Aiguillon-sur-Vie, le lavoir du Guy à Challans et  Mallièvre.

© 2023, blog Photos de Vendée